Celle qui n’y était pas – Isabelle Marrier – Éditions Flammarion

HISTOIRE D’UNE FAMILLE

Présentation : Le passé est-il une histoire qui n’existe pas, racontée par quelqu’un qui n’y était pas ? Cette interrogation hante la femme qui vide la maison familiale en compagnie de sa fille enceinte. Ces quelques jours lui sont l’occasion de revisiter le passé d’une famille atypique qui rêve de se mettre « à part », de raconter l’histoire de Jacques et Alice, dont elle est l’enfant tardive, du couple à trois qu’ils formèrent avec Irène, en explorant la montagne de documents, lettres ou manuscrits laissés par des parents archivistes de leur propre vie jusqu’à l’obsession. De l’île Maurice à Angers, Bordeaux et Paris en passant par Londres et la France libre, la guerre et l’Afrique, c’est une plongée vertigineuse dans une mémoire dont les secrets ne sont pas ceux que l’on croit. À travers les récits – les fictions – que l’on se fait, à chaque génération, pour comprendre les morts, s’impose irrésistiblement la présence de ceux que la mémoire des familles a effacés.

Dans « Celle qui n’y était pas », Isabelle Marrier aborde un sujet grave, celui du deuil des parents et comment la séparation peut prendre une autre forme de présence à travers l’héritage qu’ils nous légueront. Après le décès de sa mère, la narratrice, en compagnie de sa fille enceinte, vient vider la maison familiale. L’occasion de découvrir les souvenirs de cette famille atypique : des parents qui avaient conservé toutes les strates de leur vie, peut-être pour se sauver du néant. L’auteure décrit admirablement les sentiments confus qui assaillent ceux qui sont soumis à cette tâche impossible, celle de restituer la mémoire de ces générations oubliées, racontée par quelqu’un qui n’y était pas. A demi-mot, sur le ton de la confidence, avec l’affection et la pudeur d’un témoin, elle plonge dans les archives familiales. Isabelle Marrier dessine, au fil de ce récit, un roman sur la complexité des liens filiaux et amoureux. Chaque mot est choisi avec sensibilité comme un baume. » (d’après article de la revue Page des Libraires) – Lu et conseillé par Linda Pommereul – Libraire.

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/ M.C.

Isabelle Marrier d’Unienville (nièce d’Alix Marier d’Unienville, première femme lauréate du prix Albert Londres, résistante, décédée à 97 ans en 2015) est née en 1964. C’est une romancière française. Elle publie deux premiers romans : « La onzième heure » (2011) et « La rencontre » (2012) aux Éditions Belfond sous le nom d’Isabelle Pestre puis chez Flammarion pour les suivants.

Celle qui n’y était pas – 314 pages – prix 20 € – Parution : 22/03/23

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