Les besoins de l’âme – Simone Weil

Savez-vous quelle philosophe a formidablement abordé le sujet ? Une femme ! Simone Weil accordait sa vie à ses idées. – La condition ouvrière. Eh bien la philosophe la trouve chez Renault. La violence. Elle l’étudie chez Homère et elle en témoigne à son retour d’Espagne en 1936. La Résistance. A Londres en 1942, le général de Gaulle lui demande de réfléchir au redressement de la France.

Elle meurt en 1943, non sans avoir ébauché cette réflexion qui passe par ce qu’elle appelle : « Les besoins vitaux de l’âme », première des trois parties d’un livre qui paraîtra après sa mort et auquel son éditeur, Albert Camus donnera pour titre « L’Enracinement ». L’idée maîtresse de Simone Weil est la suivante : la notion d’obligation prime celle des droits. Bien souvent, avouez qu’on préfère se faire reconnaître des droits plutôt que d’être rappelés à ses devoirs ! Simone Weil ne cherche pas à plaire mais à comprendre. Pour elle, la satisfaction de nos droits dépend des autres. Si les autres n’y consentent pas, ils n’ont pas la ressource d’y répondre. Alors, ces droits sont vaincs et elle enfonce le clou ! : « Les hommes n’ont pas, d’une part des droits et d’autre part des devoirs ».

Alors, quels sont-ils ces besoins de l’âme ? Bien sûr, il y a des besoins de nourriture, de protection contre la violence, de logement, de vêtements, de chaleur, d’hygiène et de soins. Mais il y a aussi le respect et l’amour de la collectivité.

L’âme a soif de liberté, d’obéissance, de responsabilité et d’égalité, d’honneur et de vérité, sous réserve de consentement y compris, écrit-elle, pour le châtiment qui doit éveiller précise-t-elle le sentiment de justice !

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/MC

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D’après François Busnel dans la p’tite librairie ! Écoutez François Busnel en cliquant ici !

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