Editions Livre de Poche

Qui se souvient encore d’Émile Verhaeren, illustre poète belgeflamand et francophone ?

(21 mai 1855 à St Amand (Belgique) – 27 novembre 1916 à Rouen)

Pourquoi un buste d’Émile Verhaeren est-il érigé dans le jardin St Ouen, jardins de l’Hôtel de ville de Rouen ? Voilà ce qu’on lit : « au poète belge Émile VERHAEREN, mort accidentellement à ROUEN le 27 Novembre 1916. « 

Aujourd’hui, ce 27 novembre, cela fait 108 ans que, Émile Verhaeren, à l’âge de 61 ans, trouvait la mort à Rouen (Seine Maritime), en gare de Rouen, Allée Verte. Émile Verhaeren meurt après avoir été happé par un train, en tentant de monter à bord, alors qu’il roulait encore, en s’écriant : « Je meurs…, Ma femme…, Ma patrie !. » Cependant, il existe une autre version : « il meurt accidentellement, ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d’un train qui partait ». Il était venu donner à Rouen, une conférence sur l’Art au Musée au au profit de ses compatriotes réfugiés. 1925 : offert à la ville de Rouen par le comité franco-belge des amis de Verhaeren. 1928 : inauguré le 11 novembre. 1941 : fondu sous le régime de Vichy. 1948 : inauguration le 10 avril de la statue reconstituée.

Le gouvernement français voulut l’honorer en l’ensevelissant au Panthéon, mais la famille refusa et le fit enterrer au cimetière militaire d’Adinkerke. En raison du danger que représentait l’avancée des troupes, ses restes furent encore transférés pendant la guerre à Wulveringem avant d’ être en 1927 définitivement enterrés dans son village natal de Saint-Amand où depuis 1955 un musée, le musée provincial Émile Verhaeren, rappelle son souvenir. Transfert des restes d’Émile Verhaeren en Belgique, 1927.

Voir l’article du Monde publié le 12 avril 1948, en cliquant ici sur ce lien !

Et puisque c’est encore l’automne, voici un poème

Automne Émile Verhaeren (1895)

Matins Frileux

Le temps se vêt de brume ;

Le vent retrousse au cou des pigeons bleus

Les plumes.

La poule appelle

Le pépiant fretin de ses poussins

Sous l’aile.

Panache au clair et glaive nu

Les lansquenets des girouettes

Pirouettent.

L’air est rugueux et cru ;

Un chat près du foyer se pelotonne ;

Et tout à coup, du coin du bois résonne,

Monotone et discord,

L’appel tintamarrant des cors

D’automne.

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M-Christine

Parmi ses œuvres, on peut citer les recueils suivants: « Les Flamandes », « Les villes à pignons », « Les plaines » – « Les villes tentaculaires » qu’il décrit comme une pieuvre qui a de plus en plus de pouvoirs sur les terres, sur les plaines, autour de lui. Puis ceux destinés à son épouse, Marthe Massin, une artiste-peintre qu’il épouse en 1891, à qui il dédie : « Les heures du soir », « Les heures claires » « Les heures d’après-midi », qualifiés de « trilogie du bonheur au foyer ».

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