HUIS-CLOS ASSEZ SCABREUX A BORD DU GEORGES PHILIPPAR !

Le Georges Philippar, ce paquebot qui porte le nom du président de la Compagnie des Messageries Maritimes de son époque, n’acheva jamais son premier voyage. Il s’embrasa au large du cap Guardafui, dans le golfe d’Aden, cet espace maritime situé entre la corne de l’Afrique et la péninsule arabique. Là où l’océan Indien et la mer Rouge se rencontrent.
À son bord, se trouve Albert Londres, le célèbre reporter, de retour de Chine, se préparant à faire des révélations percutantes sur la guerre sino-japonaise.
Nous sommes en mai 1932. Le circuit électrique du bateau a-t-il été saboté pour faire taire le grand reporter ?
Le roman comporte deux parties : l’aller en trois cent pages et le reste est consacré au retour à partir de Shangaï. La vie sur le paquebot est rythmée selon la journée, ce beau monde très cosmopolite se retrouve sur le pont-promenade, au salon de musique, à la piscine, dans la salle à manger, au fumoir où des discussions animées vont bon train et s’enchaînent tantôt avec un groupe d’allemands (il est question de l’accession d’Hitler au pouvoir qui paraît imminente), tantôt avec un italien (et l’on parle de Mussolini) ou bien des français qui parlent de l’élection de leur nouveau Président…
Suivez et nouez des liens avec les passagers du Georges Philippar, comme J. M. Bauer, le libraire-bibliophile, le narrateur de ce roman qui voyage en première classe, dont vous devinerez pourquoi il est sur ce paquebot, seulement après avoir parcouru quelques milliers de miles et quelques centaines de pages !… Peut-être, arriverez-vous au bout de cette longue croisière et de ce roman-récit basé sur des faits historiques émaillés de petits détails de la vie à bord, une sorte de huis clos de plusieurs mois…
Une découverte si l’on ne connaît pas cette mésaventure qui peut donner envie d’aller à la rencontre d’Albert Londres !….
LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M-Christine
Quatrième de couverture : « Février 1932. Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en ouvrages de bibliophilie, s’embarque à Marseille sur le Georges Philippar, un paquebot flambant neuf en route vers le Japon. Nouant des liens avec les autres passagers – le commandant Pressagny et sa petite-fille, l’assureur Hercule Martin, le pianiste russe Sokolowski, ou encore la séduisante Anaïs Modet-Delacourt -, il demeure mystérieux sur le motif de son voyage. Lorsque entrent en scène des Allemands, des camps ennemis se forment au sein de cette petite société cosmopolite : l’ascension d’Hitler divise l’assemblée. Aux sombres rumeurs du monde fait écho, sur le bateau, une suite d’avaries techniques inquiétantes… À travers l’histoire épique et dramatique de cette croisière pendant laquelle le grand reporter Albert Londres trouva la mort, c’est le naufrage de l’Europe que Pierre Assouline retrace en un tableau saisissant.«
LE PAQUEBOT – 396 pages – prix : 21 € (parution : 17/03/22)
Pierre Assouline est journaliste et écrivain. Il a publié de nombreuses biograpies sur des figures aussi passionnantes et diverses que « Simenon », « Camondo » ou « Cartier-Bresson ». Il est l’auteur de onze romans parmi lesquels « Lutetia », « Sigmaringen » , « Retour à Sefarad », « Tu seras un homme mon fils ».