Rendons hommage à Paul Auster qui nous a quittés ce 1er mai 2024. Mais, Paul Auster continuera de toucher les cœurs des lectrices et des lecteurs du monde entier.

Un récit court mais intense

Il venait de faire paraître en France « Baumgartner », un récit court obsédé par l’idée de finir sa vie.

C’est avec la « Trilogie new-yorkaise : « Cité de verre » – « Revenants » – « La chambre dérobée » qu’il s’est fait connaître en France, dans les années quatre-vingt. Immédiatement ce fut un succès, toujours fidèle, à son éditeur Actes Sud.


« Pour Sy Baumgartner, 71 ans, auteur et professeur de philosophie, la vie n’a plus la même saveur depuis la mort de son épouse Anna, disparue neuf ans plus tôt. Suivant le fil de ses pensées, le roman se déploie en spirales de souvenirs et de réminiscences, de leur rencontre à New York en 1968 à leur relation passionnée quarante années durant, en passant par la jeunesse de Baumgartner à Newark et la vie de son père d’origine polonaise, couturier et révolutionnaire raté.
Baumgartner revisite toutes les périodes de sa vie dans un subtil enchevêtrement de temporalités, et fait naître une question : pourquoi se souvient-on de certains moments et pas d’autres ? Un roman traversé par les forces de l’amour et de la perte, étonnamment lumineux. Excursion dans le grand palais de la mémoire. »
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Dans les premières pages, on voit son héros, « Baumgartner » assez drôle. Ça démarre presque comme une pièce de théâtre. On le voit se lever pour écrire, cet écrit sera retardé par un enchaînement de mésaventures : – il doit appeler sa sœur Naomi avec laquelle il doit se réconcilier, mais le téléphone sonne ! C’est un employé de la compagnie d’électricité qui annonce son arrivée – il descend dans sa cuisine, quand il s’aperçoit qu’il a laissé le feu allumé sous une casserole. Il saisit cette casserole, se brûle la main, puis lorsque l’employé veut accéder au compteur, le voilà qui dégringole dans l’escalier, se blessant au genou… Baumgartner est un homme qui se sent vieillir. A près de 70 ans, il envisage quitter son poste de professeur à l’Université de Princeton, veut mettre de l’ordre dans les écrits de sa femme Anna, morte dix-ans plus tôt, et peut-être demander en mariage une certaine Judith avec qui il imagine finir sa vie..
Dans ce livre sublime, il aborde le temps qui passe, la vieillesse, le chagrin, la mémoire, l’amour, le deuil. Un livre émouvant et Baumgartner sera hélas, son dernier livre !

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M-Christine
L’œuvre de Paul Auster, traduit dans le monde entier est publiée en France par Actes Sud. On y retrouve notamment « 4 3 2 1 » (prix du Livre Inter étranger 2018), « Burning Boy » (2021) et « Pays de sang » (avec le photographe Spencer Ostrander, 2023).
Baumgartner – 208 pages – parution : 06/03/24 – prix : 21,80€

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