Editions Gallimard
Félicitations à Kamel Daoud pour le Prix Goncourt 2024
« Ça rend fou les histoires qu’on ne peut pas raconter jusqu’à la fin. Une fois pour toutes. Ou que les gens ne croient plus autour de vous parce que vous n’avez plus de preuves à leur fournir. Oui, ça rend fou. »

« Ma petite Houri, que viendrais-tu faire avec une mère comme moi, dans un pays qui ne veut pas de nous, les femmes, ou seulement la nuit ? Je te raconterai tout ce que je peux mais, à un moment, il faudra bien s’arrêter. Je suis un livre dont la fin est la tienne.
« Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l’histoire d’une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant. »
« Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d’indépendance, qu’elle n’a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu’elle a elle même traversée. Sa stratégie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu’à la fille qu’elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l’a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être. »
UN ÉVÈNEMENT… ET UN GRAND LIVRE A DÉCOUVRIR !
LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/MC
Kamel Daoud, écrivain et journaliste, est notamment l’auteur de « Meursault, contre-enquête » (2014, Goncourt du premier roman).
Houris – 416 pages – prix : 23,00 € – Parution : 15/08/2024
Découvrir le livre : https://www.librairiedoucet.fr/livre/9782072999994-houris-kamel-daoud/
KAMEL DAOUD EST L’AUTEUR de « Meursault, contre-enquête »
pour lequel il avait reçu le Goncourt du premier roman 2015 –

«Un certain goût pour la paresse s’installe chez le meurtrier impuni. Mais quelque chose d’irréparable aussi : le crime compromet pour toujours l’amour et la possibilité d’aimer. J’ai tué et, depuis, la vie n’est plus sacrée à mes yeux. Dès lors, le corps de chaque femme que j’ai rencontrée perdait très vite sa sensualité, sa possibilité de m’offrir l’illusion de l’absolu. À chaque élan du désir, je savais que le vivant ne reposait sur rien de dur. Je pouvais le supprimer avec une telle facilité que je ne pouvais l’adorer – ç’aurait été me leurrer. J’avais refroidi tous les corps de l’humanité en en tuant un seul. D’ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui-ci : « Si vous tuez une seule âme, c’est comme si vous aviez tué l’humanité entière. »»

(160 pages – prix 7,80 €)


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