Mélangeant tel un savant cocktail diplomatie,espionnage et récit de voyages, Fitzroy Maclean nous livre une autobiographie sur ses débuts de carrière dans la diplomatie. Dangereusement à l’Est se lit comme un fabuleux récit d’aventures, de fascinantes chroniques présidant à la naissance de l’Europe moderne et présente des portraits enlevés de plusieurs grands de cette époque tels Churchill, Staline, Tito. Publié pour la première fois en Angleterre en 1949, Dangereusement à l’est est l’exemple même de ce que savent faire les britanniques en matière de récit de guerre. Bien qu’autobiographique, ce livre est non seulement un ouvrage historique mais aussi un fabuleux roman d’espionnage, bourré d’action et d’humour. Ian Flemming lui même ne s’y est pas trompé puisqu’il s’est inspiré de l’auteur, qu’il connaissait bien, pour imaginer le personnage de James Bond.
À peine sorti de l’université de Cambridge, Maclean embrasse la carrière diplomatique à Paris, puis, contre l’avis de ses proches, à Moscou. Il y assiste aux fameux procès, organisés par Staline pour se débarrasser d’anciens rivaux politiques, et, poussé par un esprit d’aventure prononcé, se rend à plusieurs reprises en Asie Centrale, contournant les autorisations officielles. Au gré de ses tribulations, il y fait des rencontres incongrues, qu’il relate avec délectation, et dépeint avec finesse les paysages sibériens. Alors que le deuxième conflit mondial rend futiles les voies diplomatiques, Fitzroy s’engage dans le Special Air Service et rejoint le terrain d’opération en Afrique du Nord. Il joue un rôle indirect dans la campagne du désert visant à repousser les troupes de Rommel, puis, à la demande de Churchill, est parachuté en Yougoslavie pour représenter les intérêts alliés auprès de Tito et participera à la lutte de la résistance Yougoslave contre le nazisme.
Benjamin