Du stéthoscope… à la plume !
« L’enfance de Jérôme Garcin a été marquée par deux grands-pères éminents, le neurologue Raymond Garcin et le pédopsychiatre Clément Launay, qui avaient en commun d’être des humanistes, toujours à l’écoute du patient. Ils étaient issus de longues dynastie médicales. Après eux, cette chaîne s’est interrompue ». Pourquoi ? C’est à cette question que tente de répondre ce livre, croisant l’ histoire intime d’une famille et les mutations récentes d’une discipline.
« Mais qui sont-ils donc pour moi, ces ancêtres, pareils à des étrangers ou à des portraits hiératiques remisés au grenier, dont je ne sais presque rien, mais à qui le sang, suivant un cours ondulé et tourmenté, me relierait secrètement ? Ils me paraissent si lointains, si fantomatiques, si pleins de poussière et de mousse séchée que je m’étonne toujours de descendre d’eux comme un écureuil s’amuse à sauter du vieux chêne sur les branches duquel il a rampé sans se poser de questions inutiles. A peine ai-je le sentiment qu’ils m’ont précédé. Disons plutôt que je leur succède avec stupéfaction. » (page 42)
En retraçant l’histoire de sa lignée, Jérôme Garcin parle de ses ancêtres avec beaucoup de tendresse et de délicatesse. Il explore, il « ausculte » à sa manière cette lignée de médecins qui font partie de son arbre généalogique depuis sept générations. Il tente de répondre aux nombreuses questions qu’il se pose.
Un livre dans lequel la médecine est présente, un livre dans lequel il est question d’humanité, à mettre entre les mains des étudiants en médecine !
Mais vous prendrez place aussi, dans la rugissante Versailles, ancienne version de la Simca Vedette, du grand-père Garcin et vous vous baladerez sur les petites routes en bord de mer, jusqu’à la pointe du Hoc, ou à Saint-Laurent-Mer, dans le Bessin normand !
M. Christine
Jérôme Garcin est l’auteur d’une quinzaine de livres aux Editions Gallimard, romans, récits, essais. Il poursuit ici le projet autobiographique entamé en 1998 avec « La Chute de cheval », puis « Théâtre intime » (2003) et « Olivier » (2011)
Le syndrome de Garcin – 153 pages – Prix : 14,50 €uros