Éditions Diane de Selliers

Des mots à la peinture, par la plus grande poétesse des États-Unis !

« Lire Emily Dickinson, c’est découvrir un monde auquel on n’a pas accès, qu’on a le sentiment d’avoir connu, d’avoir perdu, un éden duquel nous avons été bannis. Ce qui me trouble dans l’œuvre entière d’Emily Dickinson, c’est la rigueur de sa fantaisie, la liberté de ses phrases qui parviennent à échapper au cloisonnement de la poésie qui l’a inspirée.
Elle, la poétesse lépidoptériste, émerveillée pour sa propre éternité, nous laissant entr’apercevoir la nôtre.
Ses poèmes sont tour à tour incantations, sortilèges, comptines, jeux d’enfants, marelles jamais inquiétées par la mort qu’elle interpelle et tutoie, qu’elle regarde bien en face pour s’en détourner, émerveillée par un coucher de soleil, par le vol d’un roitelet.
Elle semble appartenir tout autant au végétal, au minéral, à l’enfance, à la vieillesse, au masculin, au féminin, au divin. Sans s’attarder. Elle qui semble n’avoir jamais dévié, ni ne s’être jamais conformée, elle qui a eu l’audace de se réchauffer à la lumière de son propre feu. » (Extrait de la préface de Lou Doillon)
Au XIXème, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l’immensité des petits rien et la légèreté de l’éternité. Emily Dickinson s’adonne à ce qui la fait vibrer : l’écriture.
Dans la première moitié du XXème, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l’immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs.. Un désir affirmé : s’affranchir de l’influence de la peinture européenne.

Le texte : Au XIXème siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l’immensité des petits rien et la légèreté de l’éternité. Emily Dickinson s’adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l’écriture. Du regard qu’elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu’elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d’un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante.

La poésie d’Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l’aube ou du crépuscule, le vert du brin d’herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l’infini. Des couleurs qui s’assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s’invitent dans ses vers, ou qui s’égayent à l’idée d’une danse, d’un sentiment amoureux, d’une musique ou d’une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d’ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis.

La vie d’Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d’Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d’enfant. C’est dans l’espace clos de sa chambre qu’elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grands poètes des États-Unis d’Amérique.
L’iconographie Dans la première moitié du XXème siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l’immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s’affranchir de l’influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps.

Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O’Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d’autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d’avant-garde européens du début du XXème siècle.
Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine.
Un beau livre d’art, très très coloré, beaucoup de tableaux d’Edward Hopper et de Georgia O’Keeffe et d’autres belles découvertes qui accompagnent les poésies d’Emily Dickinson. A chaque fois, les œuvres font face au tableau et le texte en version anglaise est traduit en français et c’est parfait pour travailler son anglais !
LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M. Christine
Poésies d’Emily Dickinson – 162 poèmes – 170 peintures – 412 pages – Traduit de l’anglais (États-Unis) par Françoise Delphy – Prix : 250 €uros – (parution 19 octobre 2023).
Découvrir le livre : https://www.librairiedoucet.fr/livre/9782364371354-poesies-d-emily-dickinson-illustrees-par-la-peinture-moderniste-americaine-emily-dickinson/


Laisser un commentaire