Timeri N. Murari, Mercure de France
En 2000, à Kaboul, le gouvernement islamique impose sa loi à la population. Pratiquement tout est interdit (journaux, jeux …). Les Talibans ont également interdit les sports de plein air. Mais cette année là, ils ont permis aux hommes de jouer au cricket, considéré comme un moyen d’acquérir une certaine reconnaissance internationale.
Cette décision a inspiré à l’auteur Timeri N. Murari cette fiction sous la forme d’un conte passionnant qui offre un aperçu des dangers, des privations, des passions que vivent les jeunes afghans et des espoirs auxquels ils prétendent malgré la force des talibans. Lorsque le ministère propose un tournoi de cricket, avec pour l’équipe gagnante une formation au Pakistan pour se perfectionner, Rukshana et sa famille qui refusent d’être mis au silence par les talibans, voit tout de suite le moyen de s’enfuir vers l’Inde. Rukshana est une journaliste courageuse qui écrit secrètement des articles contre le gouvernement. Elle a aussi un autre problème, le ministre qui organise le tournoi, la veut pour épouse. Son seul moyen d’échapper à son sort est donc de fuir le pays. Pour cela, elle utilisera une ruse : se déguiser en homme.
Au prix d’incroyables ruses, et subterfuges, Rukshana la rebelle tentera d’échapper à son destin tout en formant son équipe. Un roman audacieux qui ose mélanger les codes de la comédie romantique pleine d’humour à la violence due aux horreurs quotidiennes du régime taliban.
Un formidable récit d’aventures ou tout pourrait avoir été vrai.
Linda
Une réponse à “Le Cricket club des talibans”
Un formidable récit d’aventures. Un livre captivant, très réaliste dont on ne sort pas indemne. Une approche de la vie des femmes afghanes avec des passages durs, mêlés d’humour, d’Amour, d’Amitié, de solidarité et de trahison. Au fil de cette lecture, on se laisse prendre au jeu (et pas qu’au cricket…tant on s’imagine sur le pitch !) On vit au rythme des héros avec leur peur, leur angoisse face à cette dictature qui humilie et punit les femmes. J’ai aimé ce petit bout de femme journaliste (Rukhsana) l’héroïne de ce roman pour son caractère, son côté rebelle, son courage, son audace, ses ruses, ses subterfuges afin d’affronter et résister aux talibans qui veulent tout maîtriser, tout verrouiller. Et s’il n’y a pas de prise d’otages dans cette histoire (mais c’en est une forme), je n’ai pu m’empêcher de penser au mot LIBERTE, et de me remémorer les paroles de Serge LAZAREVIC (ex-otage au Sahel) lorsqu’il dit à son arrivée : « La liberté, c’est plus cher que tout », « La vie est belle, vive la liberté ». C’est un bien précieux que l’on possède, n’est-ce pas ?
En bref, un conseil aux passeurs de livres (et je veux bien en faire la promotion !) : un livre à mettre entre toutes les mains (jeunes et moins jeunes) afin de mieux apprécier la CHANCE que l’on a : celle de ne pas vivre au Pays du Régime Taliban et de plus, avec une burqa sur le dos !
Merci pour cette proposition de lecture.
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