« Aujourd’hui, je deviendrai, il le faut, un homme. Il est temps que j’entre dans le monde. »
Ce roman a été préfacé par Mathias ENARD, en mai 2015 lors de la réédition de ce livre.
« Il nous raconte l’histoire absolument incroyable de mariages et de noces paysannes, d’orgies, de boissons, de débauches, de délires et aussi de douleurs et de difficultés des relations. C’est un très grand texte. » nous dit Mathias ENARD et c’était son dernier plaisir de lecture, au moment où il recevait le Prix Goncourt pour « BOUSSOLE ».
Quatrième de couverture :
« Las de travailler pour un vieux paysan cruel et pervers, Muharem s’en va son coq sous le bras. Sur sa route, il assiste aux noces de celle qu’il aime en secret. Mais les invités, dans leur ivresse, veulent plumer son coq, et Muharem avec lui. Meurtri, le jeune homme s’enfuit et commence alors un voyage insolite où il croisera le chemin de personnages singuliers et fascinants… »
Au cours d’un entretien, voici ce que dit Mathias ENARD à propos de Miodrac BULATOVIC :
– « BULATOVIC est un très grand écrivain montenegrin, (nord du Montenégro), un peu oublié… Il est mort en 1990. Il a été traduit et beaucoup étudié en France dans les années 5O-6O. Ce « coq rouge » souligne Mathias ENARD est le premier exemple de réalisme magique, dix ou vingt ans avant Garcia Marquez. On est dans le réalisme magique, dans les Balkans, dans quelque chose, à la fois d’une très grande violence mais en même temps passionné, foisonnant, baroque. Un récit dur mais aussi très tendre avec des personnages haut en couleurs. »
Un roman très balkanique sur fond de rakia !. Entrez dans l’univers de Muharem, un peu simplet, possédant pour unique bien dans ce monde, un coq rouge qui ne le quitte jamais ! Un récit dur qui se lit rapidement mais qui mérite d’être découvert.
Marie-Christine