Entrez dans l’histoire merveilleuse de BAKHITA !
CB : « Ouvrons un nouveau livre de cette rentrée littéraire ! Un livre très attendu, le coup de cœur de beaucoup de monde ! Pourquoi est-il si attendu ? »
MAD : IN-CROYABLE ! – Ce livre a une puissance, un livre très particulier, très lumineux… J’avoue que, très tôt, j’ai lu ce livre et je suis tombée sous le charme. Véronique OLMI, qui n’en est pas à son premier roman, a beaucoup de finesse, beaucoup de psychologie. Tous ses romans sont réussis, très fins, attachants.
Alors qu’un livre était en cours…. Véronique Olmi, en visite dans un petit village de Touraine (Langeais), est entrée dans une église, s’attardant devant un portrait exposé dans l’église : « la photo de Bakhita » ! – Et l’on apprendra que Bakhita est une jeune fille, enlevée au Darfour, dans les années 1875, alors qu’elle n’avait que 7 ans. Elle a vécu l’horreur de l’esclavage, les razzias dans les villages enflammés puis, dans la panique la rafle d’ enfants ou de jeunes filles qui peuvent faire des enfants. Tout cela est très « bon à vendre » et se « vend très très bien ». C’est sordide ! Souvent, ce sont des villages qui se prennent pour aller se revendre. C’est tout une noria de marchands qui arrive d’un peu plus loin, pour un plus gros marchand etc…. Et l’on se dirige, jusqu’à Khartoum, pour vendre ces esclaves qui marchent dans des conditions épouvantables. Les scènes sur l’esclavage sont impressionnantes, dignes de « Racines » (Alex Haley) et de tous les très bons romans sur l’esclavagisme. Véronique Olmi est donc tombée sous le charme de cette jeune femme car, pour Bakhita, le plus grand drame de sa vie, c’est d’avoir été volée mais, c’est surtout d’être d’une très grande beauté. Et, finalement pour elle ce sera très compliqué. Elle aura plus de cinq maîtres, va être violée, battue, sa vie sera vraiment très difficile.
Elle vivra, en ne pensant qu’à sa maman qu’elle a perdue, oubliant progressivement tous ses souvenirs. Elle ne se souviendra même plus de son prénom ni du nom de son village. On lui vole son identité. Tous ces malheurs finalement forment un écran noir. Elle ne gardera qu’une chose… : la volonté de RE-SIS-TER, en ayant l’impression que sa maman surtout, et que certaines de ses amies lui tiennent encore la main, sa main.
Elle a toujours eu cette passion pour les enfants. Elle est lumineuse. Sa vie va se trouver modifiée, le cours de son existence va changer lorsqu’en 1885, le Consul d’Italie va la ramener dans des conditions rocambolesques. Arrivée à proximité de Venise, elle croisera des personnes très importantes. Ce sera une seconde chance pour elle, puisqu’elle apprendra à lire, à parler difficilement l’italien. Elle va rentrer dans un couvent, se convertir puis finalement prendre le voile, devenir Sainte Joséphine Bakhita. Elle sera même canonisée par Jean-Paul II, en l’an 2000.
Une histoire de femme invraisemblable. La couverture de ce livre est magnifique : c’est la photo de Bakhita. Un personnage qui a complètement chambloulé la vie de Véronique OLMI qui nous offre un livre lumineux, merveilleux, plein de bonté, plein d’ouvertures aux autres, à la fois de souffrance et surtout de cette volonté de toujours faire le bien autour de soi.
Vraiment, un personnage hors norme !.
– CB : Dans une récente interview, Véronique OLMI décrit Bakhita comme une femme complexe, pétrie de force…
– MAD : Exactement. Parce que, pour résister à la vie qu’elle a eue, pour résister à cet acharnement, à cette violence, à ces privations, il fallait avoir une petite étoile au-dessus de la tête : sa maman ! Je pense qu’elle a rencontré, lorsqu’elle est arrivée en Italie, une famille, un réconfort extraordinaire qu’elle a trouvé, dans la religion. Elle a pu, après avoir enduré tant de souffrances, donner aux autres.
On peut donc parler de l’histoire merveilleuse de cette jeune esclave, BAKHITA !
Réécoutez Charlotte Bouniot (CB) et M. Adélaïde Dumont (MAD) en cliquant ici !
Marie-Adélaïde/M. Christine
« BAKHITA » – 455 pages – Prix : 22,90 €uros – Véronique Olmi est l’auteur de nouvelles, de théâtre, d’une bonne dizaine de romans dont : « La promenade des russes » (2008) – – « Le premier amour » (2010) – « Cet été-là » (2011) aux Editions Grasset – « Nous étions faits pour être heureux » (2012) – « La nuit en vérité » (2013) – « J’aimais mieux quand c’était toi » (2013) – Editions Albin Michel
Une réponse à “Bakhita – Véronique OLMI – Editions Albin Michel”
Un livre magnifique en effet.Un portrait de femme remarquable . L’écriture de Véronique Olmi fait d’une histoire véridique un véritable roman à la fois passionnant et émouvant .
Certainement un des meilleurs livres de la rentrée .
Ce fut pour moi un coup de coeur et je me permets de dire que cette oeuvre mériterait un prix littéraire!!
MJ 72
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