La femme qui ne vieillissait pas – Grégoire Delacourt -Editions JCLattès –

la femme qui ne vieillissait pasLA FEMME QUI NE VIEILLISSAIT PAS

Présentation : « A quarante-sept ans, je n’avais toujours aucune ride de lion, du front, aucune patte d’oie ni de ride du sillon nasogénien, d’amertume ou du décolleté ; aucun cheveu blanc, aucune cerne ; j’avais trente ans, désespérément. » Il y a celle qui ne vieillira pas, car elle a été emportée trop tôt. Celle qui prend de l’âge sans se soucier, parce qu’elle a d’autres problèmes. Celle qui cherche à paraître plus jeune pour garder son mari, et qui finit par tout perdre. Et puis, il y a Betty. »

Écoutez Marie-Adélaïde en compagnie de Quentin sur France Bleu Maine, en cliquant ici

Est-ce un roman qui parle de tristesse ?

– Non, pas du tout ! Grégoire Delacourt, vous connaissez ! D’abord, c’est amusant cet homme qui se glisse toujours dans la peau d’une femme. Il dit que c’est sa part féminine. Il adore se mettre dans la peau d’une femme ; il a toujours beaucoup d’humour, beaucoup de sensibilité, de finesse et rien n’est jamais gratuit avec lui…

Ne pas vieillir, ça fait peur quand même !

– Oui, on connaît, vous savez : « La peau de chagrin » (Honoré de Balzac), « Le Portrait de Dorian Gray » (Oscar Wilde)…. Le thème est utilisé.

En fait, ce qui a intéressé Grégoire Delacourt, c’est de traiter justement du fait de vieillir, du fait de prendre des rides, du fait de voir son corps se modifier ; c’est un thème récurrent. On l’a lu. On parle de chirurgie esthétique, on parle d’un excès de jeunisme… –dans notre société actuelle !.- On va admirer les corps parfaits, le zéro ride, le photo-shop et compagnie…. Et là, il prend le problème par l’autre bout de la lorgnette. Notre héroïne principale Martine, elle, au contraire, ne va pas vieillir. Le jour de ses trente ans, elle s’est figée !. Son corps, ses traits, l’image qu’elle renvoie n’a pas bougée.

Elle a trente ans !- C’est le plus bel âge ! – Elle est superbe ! 30-35ans – 41-45 ans – 50-55 ans 60 ans……. Alors, on s’en rend compte ! Elle s’en rend compte… Au début, ça commence à la perturber un peu, puisque, un photographe va décider de la photographier tous les ans, dans la même tenue, aux mêmes moments avec quasiment la même coiffure. Et tous les ans, le cliché est rigoureusement le même. Alors, en soi, ça peut être merveilleux !. C’est le rêve de milliers de femmes, sauf que…son amoureux, André, son mari lui, vieillit… Et son fils, son fils qui a une jeune maman…. Il grandit, il va avoir une grande sœur et puis à un moment, on lui demandera : – Mais, est-ce ta mère ? Ce n’est pas possible ! – C’est ta petite amie ! Et puis à un autre moment, il fera plus vieux que sa mère.... Et donc, c’est là que le texte devient très intéressant, parce que, si on ne vieillit pas, on n’est pas en accord avec ceux qu’on aime, on n’évolue pas de la même manière. On ne peut pas construire une relation sur cette image qui n’est pas la bonne.

Avec ce livre, sous des côtés rigolos, charmants, très sympathique, vous assistez à la déconfiture de cette jeune femme qui après avoir été contente, finit par se poser des questions et s’en rend compte que lorsque son mari l’a quittée, quand son fils l’a quittée.. On ne peut pas vivre comme ça, sur rien et finalement les années qui passent constituent ce que l’on est, et nous aident à nous construire et à avancer dans la vie…..

Marie-Adélaïde/M. Christine

La femme qui ne vieillissait pas 256 pages – Prix : 18 euros

Quelques ouvrages de l’auteur : « L’écrivain de la famille « (2011) – « La liste de mes envies » (2012) – « La première chose qu’on regarde » (2013) – « On ne voyait que le bonheur « (2014) – « Les quatre saisons de l’été » (2015) -Danser au bord de l’abîme (2017)

 

Une réponse à “La femme qui ne vieillissait pas – Grégoire Delacourt -Editions JCLattès –”

  1. Grégoire Delacourt fait dire à Betty: « Je désirais une histoire simple…,je rêvais de paix et de temps, je rêvais de m’épanouir auprès d’un compagnon, je voulais des enfants, je voulais VIEILLIR auprès d’un homme bon, patient, et puis un jour être grand-mère, devenir ces deux petits vieux que l’on croise parfois dans un parc, sur un banc, qui se tiennent par la main et dont les beautés ont déteint l’une sur l’autre. »
    Tout avait bien commencé mais Betty ne vieillit plus depuis l’âge de 30 ans. Elle risque de devenir la fille de son mari puis celle de son fils . G.Delacourt sait se mettre à la place d’une femme et préfère, en vieillissant, la beauté des rides à la chirurgie. Oui, il a raison mais il reste un homme car une femme aura toujours un minimum de nostalgie sur le temps qui passe et surtout sur les cicatrices qu’il lui a laissées.

    Roman,comme toujours, très agréable à lire.

    M-J 72

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