Magnifica – Maria Rosaria Valentini – Editions Denoël

Magnifica.jpg    MAGNIFICA,  premier roman de Maria Rosaria Valentini.

La couverture est une reproduction d’un tableau de John William Waterhouse : « L’esprit de la rose » (1908). C’est très beau et très préraphaélite, on aurait toutefois pu craindre une histoire d’amour un peu « feel good » ou facile, mais non, pas du le texte est magnifique.
MAGNIFICA, c’est le nom d’une femme dont le fils, Andrea, vient de partir en lui laissant un stylo « dont elle saura faire usage », lui écrit-il. MAGNIFICA espère son retour bien sûr  mais on n’entendra plus parler de cela jusqu’à la fin du roman. C’est en quelque sorte une introduction qui va permettre à Magnifica de remonter le temps et de mieux comprendre les liens familiaux.
Elle décide donc d’interroger sa mère, Ada Maria, sur sa vie qui fut loin d’être facile.
Ada Maria va donc partir de plus loin encore, c’est-à-dire à la naissance de sa propre mère Eufrasia.
Eufrasia eut un mari, Aniceto, qu’elle comparait à un crapaud ! Malgré ce manque d’amour elle eut deux enfants, Ada Maria en premier, puis, longtemps après, un fils
Nous sommes alors en Italie, plus précisément dans un petit village des Abruzzes, dans les années 1950. La vie est dure, les habitudes sont bien ancrées et l’évolution est lente. 
Eufrasia va mourir jeune d’épuisement physique et moral. C’est Ada Maria qui va s’occuper de son petit frère et de son père qui vit la plupart du temps chez sa maîtresse Teresina ou dans son atelier de taxidermiste.
Plus tard Ada Maria rencontre dans la forêt un allemand réfugié et surtout caché depuis la fin de la seconde guerre mondiale. il est terré, il a peur et se débrouille comme il peut pour survivre. La jeune fille va l’apprivoiser petit à petit, dans le plus grand secret et leur amour donnera naissance à MAGNIFICA. Et ce n’est pas terminé… Vous ferez connaissance avec le mari médecin de MAGNIFICA, Leandro, pour en revenir à Andrea.
Il ne s’agit nullement de généalogie mais d’une transmission au travers des liens familiaux et aussi des non-dits.
Les descriptions de la nature sont tout simplement magnifiques.
Les personnages de femmes ne le sont pas moins tout en étant très forts.Le roman a vraiment mérité son nom, MAGNIFICA.
De la poésie, de la douceur, des joies au milieu des peines et des deuils. De la mélancolie également. On est un peu hors du temps avec un style et un vocabulaire empreints d’élégance et de douceur et il faut admirer le travail de la traductrice, Lise Caillat qui a su restituer les sentiments et les beautés de la nature.
Rassurez-vous, en fin de lecture c’est la réconciliation avec le tableau représenté sur la couverture. Il ne correspond pas à l’époque mais à la beauté du texte et à sa délicatesse.
Un bonheur de lecture.
Marie-José/Librairie Doucet/M.Christine
Maria Rosaria Valentini est écrivaine et poète. Elle a étudié à Rome et vit depuis plusieurs années en Suisse. Il s’agit ici de son premier roman traduit de l’italien.
  – « Un texte extraordinairement beau et mélancolique ». (Magazine Elle)
« Magnifica » 320 pages – prix : 21 € – Traduit par Lise Caillat (parution le 23/0/18)

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