PARCE QUE CE LIVRE EST D’UNE GRANDE HUMANITÉ, D’UNE GRANDE DOUCEUR !
« Au fait, comment sais-tu que ce sont des poiriers ?… – Parce que les fleurs sont blanches,…. Un instant, vous regardez des poiriers en fleur et l’instant d’après quelqu’un vous dit que votre fils a une splénorragie »….
C’est l’histoire de toute une fratrie, deux jumeaux Klass et Kess et le petit dernier Gerson (des prénoms néerlandais...). Leur mère a quitté le domicile, probablement partie en Italie mais ils n’en savent rien ! Seuls indices, quelques cartes postales lors des anniversaires ou au nouvel an avec laquelle ils ont très peu de contact. Ils vivent avec Gérard, leur papa. Les enfants s’inventent des jeux « Et si on jouait à « Noir ? » genre de cache-cache, les yeux fermés, et si par hasard, on ouvre les yeux, on dit : « je sors et je quitte la partie », un jeu qui sera un jeu prémonitoire. Et l’on suivra toute leur enfance, leur fraternité, leurs jeux, leur caractère etc… Une famille très très touchante.
Puis, au milieu du roman alors qu’ils se rendent chez le grand-père paternel, Gérard et Gerson sont à l’avant de la voiture, Kless et Klass à l’arrière avec, au milieu de tous, Daan le chien, le meilleur ami de Gerson, surviendra ce tragique accident. Tout le monde se retrouve à l’hôpital : bras cassés, contusions, puis Gerson va finir par se réveiller aveugle…. (mais n’en disons pas plus !)
Gerbrand Bakker est un écrivain de tout premier plan aux Pays-Bas, et le succès de « Là-haut, tout est calme » lui a donné une grande notoriété internationale. Publié en français en 2009 chez Gallimard, ce roman a obtenu le prestigieux prix Impac à Dublin, ainsi que le prix Millepages en France. Parce que les fleurs sont blanches est son quatrième roman traduit en français. Traductrice de l’italien et du néerlandais, Françoise Antoine s’occupe également de surtitrage d’opéra. Elle a notamment traduit Margriet de Moor et Walter Siti.
Un joli texte. Un roman d’une grande sensibilité et bouleversant. On rit. On pleure. Mais on aime ! Malgré cette tragédie familiale, c’est un magnifique petit bout de vie qui nous est conté. Très lumineux. Inoubliable.
« Une prose étrangement calme et envoûtante – comme en apesanteur. » (Le Monde)
« Parce que les fleurs sont blanches » – 211 pages – prix : 18 € – (parution janvier 2020)