UNE MEUTE NE LÂCHE JAMAIS SA PROIE
Nous voilà trente ans après la chute de l’apartheid, est-ce bien cela, Marie-Adélaïde ? Exactement ! LE GIBIER ! C’est un roman policier qui démarre de manière assez classique et qui nous emporte dans une course poursuite avec des relents de vengeance, sur fond effectivement d’apartheid, dans un Paris qui va être mis à feu et à sang.
Le principe de ce roman, c’est assez incroyable, c’est qu’il est construit comme une chasse à courre. Que vous aimiez ou non la chasse, que vous soyez « pour » ou « contre », laissez-vous embarquer dans cette histoire ! Les cadavres tombent comme des mouches ! Nous partons mener cette enquête –à priori de drame assez classique- avec un policier et son équipière. Paul Starski avec un « I » et non un « Y » comme un certain qu’on pouvait connaître….(N’y aurait-il pas ce petit clin d’œil à Starsky et Hutch ? ) Bien sûr, il y avait un gros clin d’œil qui doit se justifier de son « I » par rapport au « Y ». Quant à son équipière, c’est une jeune femme froide qui ne mâche pas ses mots. Elle est d’origine asiatique, elle s’appelle Yvonne Chen. Ces deux-là vont se trouver confrontés à des enquêtes très complexes. Ce qui complique la donne, c’est que Paul est à un moment de sa vie où tout lui échappe. Sa femme est en train de demander le divorce parce que c’est un homme qui s’est trop impliqué dans son boulot, il n’était jamais là !… Son chien adoré, âgé de quinze ans, vient de mourir. Il est fragilisé ! Ils se rendaient sur une scène de prise d’otages, sauf qu’ils vont vite se rendre compte que ce n’est pas une prise d’otages mais qu’ils vont trouver deux cadavres, chacun avec une balle dans la tempe. Qui a tué le premier ? Qui est responsable ?
L’enquête démarre et sur le principe de la chasse, il va y avoir des leurres, il va y avoir des fausses pistes. Il va y avoir des défauts. Ce qui n’arrange pas les choses, c’est que la principale suspecte est une ancienne amoureuse de Paul Starski, Chloé de Talense !
Dit-elle la vérité ? Est-elle une menteuse ? Ça, vous le saurez à la fin du livre, mais je vous promets que vous êtes embarqués dans cette aventure. Vous allez perdre votre souffle. Vous allez vous retrouver tout le temps dans des culs-de-sac, dans des fausses pistes parce que Nicolas LEBEL n’a pas son pareil pour nous mener en bateau.
C’est drôle. C’est très bien fait. C’est très très réussi et c’est vraiment un roman policier qui change puisque la construction de ce roman, l’intensité de l’histoire, la complexité des personnages vous embarquent dans un roman terriblement captivant.
M. Adélaïde de la librairie Doucet/M. Christine
Écoutez Marie-Adélaïde sur France Bleu Maine, en compagnie de Delphine Séveno, en cliquant ici ! (émission du 06/04/21)
LE GIBIER – 396 pages – prix : 21.90 € – (parution 10/03/21)