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LA FRANCE SOUS L’OCCUPATION

C’est un témoignage saisissant que nous raconte l’auteure. Un roman qui aborde la collaboration à Paris. Ce sont des souvenirs d’enfance de haine, entendus, dans les années soixante ; l’auteure n’a que six/sept ans, cela se passe dans un immeuble haussmannien avec toutes les femmes de cette même famille (la mère de l’auteure, tante, cousine et grand-mère) que la narratrice adulte et historienne nous dévoile aujourd’hui. Enfant, elle était là, dans ce salon, présente au milieu de ce gynécée dit-elle, à condition qu’elle ne parle pas. Il y était question de terroristes, de bandits, jamais d’alliés, mais d’allemands et ces femmes vivaient dans la nostalgie de cette époque-là.. Puis, un jour, petite fille curieuse, l’auteure découvre dans le secrétaire une carte d’identité de 1943 et s’aperçoit que Lucie, la protagoniste porte un autre nom, à consonance allemande et là, n’en disons pas plus ! Faites la connaissance de Lucie, un vrai caméléon ! C’est à vous de découvrir la suite en lisant les sept chapitres de cette histoire racontée avec brio.

Un roman noir certes mais raconté avec beaucoup d’humour. Un témoignage courageux de la part de l’auteure qui livre son histoire familiale, car c’est une autobiographie familiale ! Allez vite découvrir ce livre passionnant et passez un bon moment de lecture !

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Résumé : « Dans le Paris des Trente Glorieuses, une enfant assiste aux réunions des femmes de la famille organisée au domicile de sa mère, Lucie, dans un immeuble haussmannien. On parle chiffons et on s’échange les potins du jour. L’ambiance est joyeuse. Plus agitée, aussi, quand il s’agit d’évoquer, à mots voilés, le passé de Lucie, ce grand amour qu’elle aurait connu , pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de se remarier. Qui est Lucie ? Qu’a-t-elle fait précisément, avant ?. De fil en aiguille, perçant les mensonges et les non-dits de cette mère énigmatique, l’enfant, devenue adulte et historienne de profession, met à nu la part d’ombre de Lucie et de toute une partie de sa famille. Les masques tombent, et l’histoire de cette femme collaboratrice zélée, en France, sous l’Occupation, se révèle en plein, à l’image d’un passé collectif dont on n’a, aujourd’hui encore, pas fini de faire l’inventaire. La Propagandiste jette un regard sans concession sur la France de la collaboration et son empreinte sur notre mémoire collective ».

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M. Christine

La propagandiste – 224 pages – prix : 19 € – (parution : 18/08/2023)

Née à Paris en 1957, Cécile Desprairies est germaniste et historienne de l’Occupation en France. Elle a publié de nombreux ouvrages sur les images de propagande, les lieux et les lois de cette période, notamment Paris dans la collaboration (Seuil 2009). La propagandiste est son premier roman. Son livre figurait sur la liste du Goncourt jusqu’à la deuxième sélection.