Le 16 avril 1844 est né, à Paris, quai Malaquais, Anatole François Thibault (dit Anatole France). Écrivain français engagé, il prit partie pour le capitaine Dreyfus. En août 1914, il décide de quitter Paris pour rejoindre la Touraine où il fait l’acquisition d’une modeste gentilhommière, « La Béchellerie« , à Saint-Cyr-sur-Loire. Il s’y installera dès octobre 1914.

C’est au cours de son séjour à « La Béchellerie » que Monsieur Anatole France (après avoir eu de nombreuses liaisons) épouse sa dame de compagnie, Mademoiselle Marie-Héloïse Laprévotte. Brodeuse et ancienne femme de chambre de Madame Arman de Caillavet (la précédente maîtresse) qui tenait un salon littéraire, lui inspirant « Thaïs » (1890) et le « Lys rouge » (1894). Le mariage avec Marie-Héloïse Laprévotte fut célébré dans l’ancienne mairie-école de Saint-Cyr-sur-Loire, le 11 octobre 1920.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1921. Sacha Guitry lui rend hommage dans son film « Ceux de chez nous » réalisé en 1915, présenté la première fois, à Paris le 22 novembre 1915.

Écrivain, éditeur, journaliste et critique littéraire au prestigieux Journal « Le Temps ». Académicien, il fut élu au premier tour, au fauteuil 38, succédant à Ferdinand de Lesseps. Anticlérical, il prêta son appui au socialisme puis au communisme naissant, tout en restant en dehors des partis. Ami de Jaurès, il fut l’un des seuls à l’Académie à défendre Zola durant l’Affaire Dreyfus, l’un des premiers à demander la révision du procès Dreyfus ou à dénoncer le génocide arménien dans l’Empire ottoman (entre 1915 et 1923). Zola suspendu de sa Légion d’Honneur (1898), Anatole France renvoie de même, sa légion d’honneur, en signe de protestation.

Zola suspendu de la Légion d’Honneur

Anatole France participe à la fondation de la Ligue des droits de l’homme, pour les droits syndicaux et contre les bagnes militaires. Il s’engage pour la séparation de l’Église et de l’État.

Buste d’Anatole France – (Annexe de la Bibliothèque du Sénat où il était commis-surveillant jusqu’en 1890).

En 1879, ses premiers récits en prose « Jocaste » et le « Chat maigre », deux longues nouvelles sont publiés chez Calman-Lévy, comme la plupart de tous ses ouvrages. En 1881, On lui doit Thaïs (dont Massenet fit un opéra). Il fut l’auteur de la « Rôtisserie de la reine Pedauque » roman historique paru en 1893 puis de « Les Dieux ont soif » (1912) dont le titre est tiré d’une formule reprise d’un article de Camille Desmoulins (Février 1794).

« Les Dieux ont soif » – 288 pages – prix : 5,90 € – Éditions de Pierre Citti – (livre de poche)

Demain, la suite…. (voir page suivante du blog)

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