Deuxième partie :
Anatole France décède à « La Béchellerie » le 12 octobre 1924, à 80 ans. Lorsqu’il meurt en Touraine, son corps est embaumé puis transféré à Paris. Sa dépouille exposée à « La Villa Saïd » (16ème) maison qu’il habitait, transformée en véritable musée. De nombreuses personnalités et officiels viennent s’y recueillir : le président du Conseil Edouard Herriot, le président de la République, Gaston Doumergue. Paul Painlevé, le président de la chambre des Députés qui, à l’annonce de sa mort, déclara :
« Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là ».

(extrait du Petit Journal illustré – 19 octobre 1944)
Depuis 1955, un buste d’Anatole France trône devant la piscine municipale de St Cyr-sur-Loire car c’est dans sa gentilhommière à « La Béchellerie » qu’il a écrit « Le Petit Pierre » ainsi que « La Vie en Fleur »deux ans avant sa disparition. Ce buste fut sculpté par son ami, Antoine Bourdelle dont Anatole France et André Gide faisaient partie de ses plus grands soutien.

Anatole France (photo au Musée Bourdelle)
En contradiction avec ses dispositions testamentaires, des obsèques nationales furent célébrées à Paris, le 18 octobre. Il repose au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine aux côtés de ses parents : sa mère, Antoinette Gallas (1811-1886) née de père inconnu et de François-Noël Thibault, son père (1805-1890), ancien soldat de conviction royaliste, établi comme Libraire, Rue de l’Oratoire puis, quai Malaquais, à l’enseigne de la « Librairie de France » où il détient une spécialité d’ouvrages sur la Révolution.
En 1925, l’Académie française élit Paul Valéry (au siège d’Anatole France) qui ne prononcera pas une fois le nom de son prédécesseur dans l’éloge. Mais il déclamera ce très beau texte sur les morts et leur absence :
« Les morts n’ont plus que les vivants pour ressource. Nos pensées sont pour eux, les seuls chemins du jour. Eux qui nous ont tant appris, eux qui nous semblent s’être effacés pour nous et nous avoir abandonné toutes leurs chances, il est juste et digne qu’ils soient pieusement accueillis dans nos mémoires et qu’ils boivent un peu de vie dans nos paroles ».
Ainsi parlait Anatole France : Dits et maximes de vie par Guillaume Métayer.

« S’il nous était possible de voir ce qui viendra, nous n’aurions plus qu’à mourir, et peut-être tomberions-nous foudroyés de douleur ou d’épouvante. L’avenir il faut y travailler comme les tisseurs de haute lice travaillent à leurs tapisseries sans le voir. » (A. France) –
LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/M-Christine
Ainsi parlait (tome 39) Anatole France- 176 pages – prix : 14 € – Éditions Arfuyen –

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