Ce roman traite avec beaucoup de sensibilité, à l’image de son auteur, du conflit israélo-palestinien. De la place des hommes le long de la frontière, de leurs peurs, de la méconnaissance de l’autre et de leurs craintes perpétuelles …. Il aborde également le sujet de la paternité et de la transmission père-fils. A l’aide de nombreux flash-back, nous en saurons plus sur la vie d’un vieil homme et de sa chienne au bord du Lac de Tibériade. Et surtout si une réparation voir un apaisement sont toujours possibles ?
Stépan vit solitaire dans sa maison, subsistant grâce à un vieil ami de l’armée qui lui fait confectionner des boites en carton. Il veut réunir assez d’argent pour retrouver son fils Yankel au bout du monde. Cet ami est tout pour lui maintenant qu’il est seul, il lui a permis de faire s’enfuir son fils unique qui par peur, lors de son service militaire, avait abattu un palestinien inoffensif qui rentrait chez lui… il lui a également donné cette chienne dont la présence l’a encouragé à vivre. Mais maintenant qu’elle est trop vieille Stépan se pose la douloureuse question de l’abattre quand surgit tous les jours devant sa maison un jeune adolescent palestinien qui parle très peu. Cet étrange trio va s’apprivoiser pour arriver à une forme d’échange, et quand notre vieil homme comprendra à qui il a affaire, la boucle sera enfin bouclée….
Marie Adélaïde