Amours – Léonor de Recondo – Editions Sabine Wespieser

amoursQuel plaisir de retrouver cette écriture originale et élégante ! Sa formation professionnelle de violoniste virtuose contribue certainement à la musicalité de ses textes et à la qualité de ses phrases. Celles-ci vous accompagnent longtemps après la fin du livre. Faisant suite au très beau Pietra viva et aux tourments de Michel Ange, Léonor de Recondo nous parle ici des femmes, de l’acceptation de soi et de la libération du corps. Mais avant tout elle porte un regard incisif sur toutes les formes de l’amour qui peuvent cohabiter dans le huis clos d’une maison bourgeoise du Cher au début du XXe siècle. Beaucoup d’émotions, de sensibilité et des portraits magnifiques de femmes.

Nous sommes en 1908, Victoire et Anselme de Boisvaillant sont mariés depuis 5 ans, un mariage arrangé comme c’est coutume à l’époque. Victoire s’étiole, sans enfants, dans cette vie entourée de domestiques avec un mari, notaire, accaparé par ses dossiers. D’amour il n’en est pas question… le mari, lui, se console le soir dans les bras de Céleste la plus jeune des petites bonnes qui accepte son sort sans protester !  Mais voilà qu’un enfant nait de cette relation, il va bouleverser ce fragile équilibre et servir de révélateur aux caractères de chacun. Il sera enfin question d’amour, pas dans les formes les plus attendues mais aussi, et cela magnifie ce roman, de don de soi.  Marie Adélaïde

Une réponse à “Amours – Léonor de Recondo – Editions Sabine Wespieser”

  1. C’est tout en douceur, par petites touches que nous évoluons pianissimo, dans ce magnifique roman que l’auteur dirige d’une main de Maître ! Tout en Harmonie ! Une délicatesse infinie, beaucoup de fluidité et d’émotions ! Un style direct et concis, des phrases limpides.
    Nous assistons à plusieurs histoires d’AMOURS : l’ Amour de l’enfant qui paraît, l’ Amour de l’autre, l’Amour de son propre corps. Nous sommes plongés dans un milieu bien-pensant où règne le non-dit : un mariage arrangé, un adultère, un enfant du hasard qui change de bras, le tout mêlé de jalousie, d’indifférence, puis une épouse comblée et enfin libérée de toute contrainte, de tout carcan ….une rapide escapade chez les mondaines -au n°3 de la rue Royale-, dans le milieu de la mode à Paris chez Paul Poiret, dessinateur de mode chez Doucet (!) en 1898….
    Une belle BALADE à travers la campagne du Cher mais aussi une belle BALLADE musicale grâce à l’apparition de références musicales (à découvrir ou à redécouvrir) dans ce bel ouvrage.
    Ne dit-on pas que « La Musique adoucit les moeurs » !
    A chacun d’interpréter la partition de cet excellent ballet !

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