Quel plaisir de retrouver cette écriture originale et élégante ! Sa formation professionnelle de violoniste virtuose contribue certainement à la musicalité de ses textes et à la qualité de ses phrases. Celles-ci vous accompagnent longtemps après la fin du livre. Faisant suite au très beau Pietra viva et aux tourments de Michel Ange, Léonor de Recondo nous parle ici des femmes, de l’acceptation de soi et de la libération du corps. Mais avant tout elle porte un regard incisif sur toutes les formes de l’amour qui peuvent cohabiter dans le huis clos d’une maison bourgeoise du Cher au début du XXe siècle. Beaucoup d’émotions, de sensibilité et des portraits magnifiques de femmes.
Nous sommes en 1908, Victoire et Anselme de Boisvaillant sont mariés depuis 5 ans, un mariage arrangé comme c’est coutume à l’époque. Victoire s’étiole, sans enfants, dans cette vie entourée de domestiques avec un mari, notaire, accaparé par ses dossiers. D’amour il n’en est pas question… le mari, lui, se console le soir dans les bras de Céleste la plus jeune des petites bonnes qui accepte son sort sans protester ! Mais voilà qu’un enfant nait de cette relation, il va bouleverser ce fragile équilibre et servir de révélateur aux caractères de chacun. Il sera enfin question d’amour, pas dans les formes les plus attendues mais aussi, et cela magnifie ce roman, de don de soi. Marie Adélaïde

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