Un roman de cape et d’épée truculent et jubilatoire !
Quel personnage et quel tempérament !
Une plume d’indien accrochée à son chapeau, nous avons à faire à une femme rebelle, volontaire. On peut dire que Lucile Bradsock, jeune française du 18-19ème siècle, héroïne de l’arracheuse de dents, n’a pas froid aux yeux. Elle se retrouve souvent en première ligne…Ainsi, nous allons traverser la Révolution française, la guerre de sécession, les guerres indiennes, les guerres de Vendée, le commerce d’esclaves dans lequel l’héroïne se trouvera mêlée. Et puis il y a cette lettre adressée à Lucile, venant de sa vieille amie du Massachusetts, lui annonçant de prendre garde à elle…
Lucile Bradsock est dentiste très réputée. Un métier qui va lui ouvrir bien des portes… Réfugiée à Paris, elle travaille avec un ancien élève de Fauchard (père de la dentisterie moderne).. Que ce soit aux Etats-Unis ou en France, elle va rencontrer les grands de ce monde : de Robespierre à Fouché, de Louis XVI à Napoléon, en passant par les présidents des Etats-Unis d’Amérique tel que George Washington qui avait un dentier horrible, faisant un bruit infernal… Elle va inventer des opiats et onguents pour soigner : un système avec l’urine pour cicatriser les plaies dans la bouche !
C’est une femme joyeuse, optimiste, opposée à la violence et à la barbarie mais elle tue aussi ; elle séduit les hommes qu’elle épouse et assassine ensuite..!
Que ce soit dans les grandes plaines des Etats-Unis (extermination des indiens et des bisons….) puis en France, à Paris, en Normandie….. au pays du lait et de Charlotte Corday (avec quelques beaux passages et descriptions sur la Normandie et Caen), c’est avec beaucoup de talent que Franz-Olivier Giesbert nous fait voyager et revisiter l’Histoire.
Marie-Christine
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