M A G I S T R A L !
Un coup de coeur MO-NU- MEN- TAL !
Dès que vous ouvrirez ce livre et que vous lirez les premières lignes, vous vous direz : – « Mon Dieu, mais cela existe !… » Ce n’est qu’une fois terminé et refermé qu’enfin, vous prendrez votre respiration. C’est vraiment extraordinaire !
Sandrine COLLETTE écrit des thrillers, des scènes palpitantes ; elle est très habile pour cela. Là, elle signe plutôt un roman noir. Il y a un meurtre et nous sommes bien dans le polar.
Elle nous emmène en Patagonie, à travers ces grands espaces où de nombreux élevages de moutons font partie du paysage, et où sont implantées de toutes petites haciendas qui essaient de subsister, par rapport aux immenses domaines, riches en personnel. Dans cette ferme, ce n’est pas mirobolant, le père est parti et la mère essaie tant bien que mal de subsister. Elle a quatre garçons, des jumeaux pour commencer puis le troisième qui n’est pas très bavard -il a été traumatisé- et on comprendra pourquoi par la suite. Puis Rafael, le petit dernier, différent de sa fratrie. C’est le héros du roman mais aussi le souffre douleur de ses frères. D’ailleurs, dans la pampa ils l’utilisent comme un ballon. Ils partent avec leurs chevaux. Ils courent, sautent et projettent Rafael d’un cheval à l’autre, puis… un loupé et le pauvre Rafael rentre clopin-clopant.
Rafael n’a que deux amis dans cette vie épouvantable, son cheval et son chien. Tout cela dans une violence, une haine farouche, sans mot, sans tendresse.
La mère ne va à la ville que tous les trois mois vendre ses moutons. Elle en profite pour se rendre au saloon, s’enivre, et s’adonne aux jeux. Un jour, elle perd tellement d’argent qu’elle doit donner un de ses jumeaux. C’est le début de la fin. Tout le monde est traumatisé. Rafael oublie de fermer l’enclos : deux des plus beaux chevaux vont s’échapper. Il est renvoyé et va devoir récupérer les animaux. Trois mois plus tard, il revient avec une sacoche pleine d’argent. Ça met le feu au poudre. La violence va atteindre son paroxysme…
Il y a longtemps que je n’avais pas lu un livre aussi fort.
Je vous invite à découvrir Sandrine COLLETTE par cet ouvrage qui est extraordinaire.
Marie-Adélaïde/MCB – chronique france bleu maine du 28/04/16