« C’est l’histoire d’un enfant mal aimé, qui se réfugie dans sa passion -le sport- histoire incarnée par un homme : Yannick Noah alors qu’il s’apprête à disputer la finale de Roland Garros ».
Entretien entre Fabien Obric et Eric Genetet (liaison téléphonique) France Bleu Maine réalisé avant la venue de l’auteur à la librairie (jeudi 26 mai).
FO : « Histoire d’un enfant dyslexique qui fait face à des difficultés familiales. Il ne voit plus sa mère, elle a quitté la maison. Il vit seul avec son père. Il fait face et tient le coup, grâce à la rêverie, son chien Dago, quelques camarades et surtout sa passion pour le sport ». – Alors Eric Genetet, la dyslexie, c’est votre histoire personnelle ? C’est un joli pied de nez d’ailleurs, d’avoir été dyslexique, d’avoir eu des difficultés avec la lecture et l’écriture et d’être devenu écrivain ? C’est aussi un beau message d’espoir !.
EG : « Exactement ! C’est un livre sur la différence et finalement cette différence-là, on peut la transformer en force. C’est ce que j’ai fait. Cela a pris beaucoup de temps. C’est mon 4ème roman. Le premier, j’ai mis 10 ans à l’écrire. Pour celui-ci, cela a été un peu plus rapide.
Effectivement…. c’est un joli pied de nez parce que, habituellement un dyslexique ne crée pas de livre, même s’il y en a quelques-uns dans l’histoire. On a une différence, quelque chose qui nous freine et on a envie d’aller plus loin et c’est ce que j’ai fait avec l’écriture ».
FO : « Mariano personnage central, cet enfant de 13 ans attend avec impatience la finale de Yannick Noah, en 1983 à Roland Garros. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire revivre ce match mythique entre Noah et Wilander ?
EG : « Parce que ce sont mes plus vieilles larmes d’émotion de spectateur du sport. Mariano a 13 ans dans le livre, moi j’en avais 16, c’était un moment assez incroyable. Il y a eu aussi la finale de la coupe Davis en 92, mais 83 avec Noah, ça faisait une éternité qu’un français n’avait pas gagné.
– » Même si j’ai 16 ans, que je suis dyslexique et qu’à ce moment-là je vais un peu mieux, je m’identifie à Noah. C’est ce que j’ai retranscrit dans ce livre et c’est -je pense– l’un des plus grands évènements du sport français ».
FO : « Le sport pour Mariano, le héros de votre roman, c’est une forme d’échappatoire ! C’est ce qui lui permet d’oublier les souffrances, sa mère qui l’a quitté, sa relation avec son papa avec qui il vit a des moments difficiles. »
EG : « C’est son refuge le sport. Cette quinzaine de Roland Garros, ça lui donne espoir. Noah, c’est son héros, il a envie qu’il gagne, parce que ça va lui donner de la force, celle qu’il lui faut pour affronter son père, lui dire sa vérité, lui poser les vraies questions : – Est-ce que tu m’aimes ? Pourquoi maman est partie ? Pourquoi tu ne bouges pas ? Pourquoi tu ne vas pas la chercher ?
FO : « Votre roman connaît un bel accueil et vous êtes nommé dans plusieurs grands prix littéraires «
EG : « Oui, il y a deux prix ! le Prix FOLIRE 2016 en novembre avec, pour marraine Mazarine Pingeot. Nous sommes trois finalistes. Le deuxième, le Prix de l’Ile de Ré 2016, prix assez important avec Patrick Poivre d’Arvor pour parrain. Il y a six finalistes et il y a toute la presse française littéraire qui va décider. Il y a un bon bouche à oreille, les gens sont touchés par l’histoire de Mariano ».
FO : « Il est vrai qu’à la lecture de ce roman, cette histoire est très touchante ».
Le fiancé de la lune est son premier roman.
MAD/Marie-Christine.