Des surprises et des rencontres inattendues… Une « Aurore » lumineuse pour une belle histoire d’amour !
Serge Joncour se voit attribuer le Prix Interallié 2016.
Très bon roman de la rentrée littéraire qui nous entraîne à la fois à Paris et par intermède, en province lors de ces 426 pages. « Repose-toi sur moi » est l’histoire d’une élégante styliste, Aurore, mère de deux enfants et celle de Ludovic, ancien agriculteur reconverti dans le recouvrement de dettes. Richard, le mari voyage beaucoup et fait du business, à l’international. Le couple et Ludovic habitent chacun, face à face, dans un immeuble parisien, séparés seulement par une cour intérieure plantée d’arbres. Lui, n’est pas vraiment adapté à la vie parisienne ; ils n’ont même rien en commun. Devant les boîtes aux lettres, on n’a pas grand chose à se dire… puis,
Parce que des corbeaux terrifient Aurore, parce que des corbeaux ont élu domicile dans les arbres de cette cour, puis chassé les tourterelles qu’Aurore affectionnait particulièrement, parce qu’ils ont perturbé et détruit son lieu de paix, elle établit le contact avec Ludovic, le voisin d’en face. Ludovic, c’est un colosse, il va bien trouver une solution !… Entre Aurore et Ludovic tout se passe en douceur et en bonheur, ils finissent par apprendre à se connaître et peu à peu l’intrigue s’installe. Au fil du temps, Aurore sent que tout bascule : la vie familiale, quelques difficultés professionnelles mais Ludovic n’est pas très loin… Il finira bien par faire irruption dans la vie d’Aurore.
Deux personnages particulièrement attachants. Beaucoup de profondeur, de chaleur et d’émotion. Un roman captivant jusqu’au dernier chapitre. Serge Joncour fait se rencontrer des personnages, des mondes et des milieux différents. Là, c’est Paris et ses beaux quartiers : celui de la réussite. Puis celui de la grisaille et des invisibles : celui de la sagesse du monde de la terre, celui de l’instabilité de la ville.
Un roman qui vient de recevoir ce 8 novembre, le Prix Interallié 2016, élu dès le premier tour contre trois voix à Eric Vuillard pour « 14 juillet » (Actes Sud) et deux voix à Gaël Faye pour « Petit pays » (Grasset) annoncé par le Président du jury, Philippe Tesson.
Serge Joncour a déjà obtenu le prix Jean-Freussié en 199 pour « Vu » – (Le Dilettante) – En 2003, le prix France Télévision pour « U. V. » (Le Dilettante) – Le prix des Deux Magots en 2014 pour « L’Ecrivain National » (Flammarion).
Bonne lecture à tous !
Marie-Christine.