Un premier roman, à savourer délicatement !
« Alors elle l’a préparée, jour et nuit, sa robe de mariage, avec ses mots à lui, et si elle le pouvait, elle les coudrait à même sa peau, elle se les tatouerait à l’aiguille et au fil, sur les seins et sur les hanches, pour en sentir la morsure, pour ne jamais être distraite de lui. »
Dans ce magnifique roman de cent pages, il est question de photo, de mariage, de couture, d’écriture mais aussi de l’absence de Dan, l’amour de Leila, parti loin, très loin mais on ne connaîtra le lieu qu’au fil des pages. Leila coud. Elle coud sa robe de mariée qu’elle confectionne uniquement avec du papier, mais pas n’importe quel papier ! Il s’agit de l’assemblage de toute la correspondance amoureuse échangée avec son fiancé, Dan. Cinquante-six lettres de mots doux qu’elle coud passionnément pour en faire sa robe de mariée !
De page en page, de fil en aiguille, c’est par petites touches, à petits points que l’on tisse, aux côtés de Leila cette belle histoire d’amour et que l’on perçoit toute la passion qui unit ces deux êtres. De chaque lettre, il ressort un souvenir, une odeur, un paysage et beaucoup de sensation…
Voilà, Lisez ! C’est BEAU, tout simplement !
Un roman tout en subtilité et en finesse, à l’image de la couverture si délicate et si raffinée.
Marie-Christine
« le coeur à l’aiguille« – Buchet Chastel – Qui vive – Prix : 10 €