
En hommage à Guillaume Apollinaire mort le 9 Novembre 1918 de la grippe espagnole, deux jours avant l’Armistice du 11 novembre 1918, alors que dans les rues à Paris, les habitants célèbrent la fin de la guerre. Son nom est cité sur les plaques commémoratives du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains morts sous les drapeaux pendant la première guerre mondiale.
Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, écrivain français (né polonais, sujet de l’Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise (division 86). Sa tombe, un monument-menhir conçu par Picasso et financé par la vente aux enchères de deux oeuvres de Matisse et Picasso (le 21 juin 1924)
La tombe porte également une double épitaphe extraite du recueil « Calligrammes », trois strophes discontinues de « Colline », qui évoquent son projet poétique et sa mort, et un calligramme de tessons verts et blancs en forme de cœur qui se lit « mon cœur pareil à une flamme renversée ».
AUTOMNE MALADE (Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913)
Automne malade et adoré
Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
Quand il aura neigé
Dans les vergers
Pauvre automne
Meurs en blancheur et en richesse
De neige et de fruits mûrs
Au fond du ciel
Des éperviers planent
Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
Qui n’ont jamais aimé
Aux lisières lointaines
Les cerfs ont bramé
Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
Les fruits tombant sans qu’on les cueille
Le vent et la forêt qui pleurent
Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
Les feuilles
Qu’on foule
Un train
Qui roule
La vie
S’écoule
SOUVENIRS SUR APOLLINAIRE – Louise FAURE-FAVIER – Les cahiers rouges – Grasset – (réédité en octobre 2018- prix : 9.50€)
Présentation : « La trépidante Louise Faure-Favier, une des premières femmes à avoir piloté un avion en France et tenu une rubrique féminine dans la presse, revient sur ces années d’amitié enchantée avec l’auteur d’Alcools. Leur rencontre, en 1912, les dîners dans son appartement de l’île Saint-Louis, où Apollinaire charmait les convives par son intelligence et son brio, des vacances avec Marie Laurencin. Et puis le désormais mythique retour du poète du champ de bataille, blessé, jovial, rassurant ses amis, et mourant quelques semaines plus tard. Un témoignage tendre et affectueux, qui ravive le souvenir d’un des plus grands écrivains français et de ses amis, tous ces artistes qui ont marqué le XXè siècle. « Où sont-ils Braque et Max Jacob/ Derain aux yegris comme l’aube/Où sont Raynal, Billy, /Dont les noms de mélancolisent » ?
1) Le coffret Gallimard – six volumes : Alcools, Calligrammes, Le guetteur mélancolique, Le poète assassiné, L’enchanteur pourrissant, Poèmes à Lou -Prix : 54.90 € – (paru le 25/10/18) – 2) Calligrammes (GF -Flammarion prix : 6.90€ – Présentation Gérald Purnelle – 3) Tout terriblement – Anthologie illustrée de poèmes -Poésies Gallimard (prix : 7.30 € – 152 pages).
4) « Mon Cher petit Lou » Lettres à Lou » – Folio – prix 2 € – 108 pages – » Hymne à l’amour vibrant et sensuel en temps de guerre, ces lettres d’Apollinaire sont aussi un précieux témoignage sur la vie quotidienne des poilus«
A lire au coin du feu avec une bonne tasse de thé… Bonne lecture !
Librairie Doucet/M. Christine