L’air était tout en feu – Camille Pascal – Editions Robert Laffont –

COMPLOT PENDANT LA RÉGENCE

Camille Pascal est loin d’être un inconnu puisqu’il est notamment l’auteur de « L’été des quatre rois » , pour lequel il reçut le Grand Prix du roman de l’Académie Française, roman palpitant relatant les derniers jours du règne de Charles X et son départ vers l’exil à travers la Normandie, afin de s’embarquer pour l’Angleterre à Cherbourg. Il a également écrit son second roman dont le titre est « La chambre des dupes ».

Dans ce nouveau roman, aussi imprégné d’Histoire que le précédent, Philippe Pascal nous ramène un siècle et demi en arrière, dans cette période charnière propice à tous les complots que constitue la minorité d’un roi et qu’on appelle la Régence.

Le livre s’ouvre sur un fait authentique qui survint en 1718 : l’incendie très spectaculaire provoqué par une simple chandelle, du Petit-Pont et de toutes les maisons qu’il supportait. Pour mémoire ce pont relie encore aujourd’hui l’île de la Cité au niveau de la Préfecture de Police à la rive gauche, dans l’alignement d’une des plus anciennes rues de Paris au moins par le tracé, la rue Saint-Jacques.

Mais cet incendie inaugural, n’est pas le seul qui couve sur la France. En effet en 1715 à la mort de Louis XIV, c’est son petit-fils, un enfant de cinq ans qui est appelé à monter sur le trône. Dans son testament le feu roi instaure son fils légitimé le duc du Maine comme Régent et confie à Philippe d’Orléans la présidence, purement honorifique, du Conseil de Régence. Mais ce testament sera cassé par le Parlement de Paris sur les instances du duc d’Orléans qui deviendra seul Régent et seul détenteur du pouvoir…

D’où une « fronde » permanente et souterraine du duc du Maine et surtout de son épouse Anne-Louise Bénédicte de Bourbon, petite-fille du Grand Condé, intrigante, conspiratrice, fantasque, très imbue de la hauteur de ses origines d’autant que son mari n’est qu’un bâtard du feu roi… Elle crée sa propre cour au château de Sceaux où les opposants au Régent se précipitent et où elle règne en despote à la fois touchante et ridicule, instaurant un ordre de chevalerie dont elle est le grand maître, l’ordre de la reine des Mouches à Miel, mais au fond terriblement dangereuse pour l’unité et la survie du Royaume.

C’est donc l’atmosphère de cette époque et de ce qu’on appellera la conspiration de Cellamare du nom de l’ambassadeur d’Espagne à Paris, visant rien moins qu’à éliminer le Régent pour le remplacer par le roi d’Espagne, qui se développe au fil des pages, pleines de rebondissement et à l’écriture toujours aussi élégante.

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/Hubert.

Écrivain couronné du Grand Prix de l’Académie française, Camille Pascal est agrégé d’histoire. Après « L’été des quatre rois » (Plon 2018) et « La Chambre des dupes » (Plon, 2020) « L’air était tout en feu » est son troisième roman.

L’air était tout en feu – 336 pages – prix : 22 €uros – (parution juillet 2022)

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