SELECTION PRIX DU STYLE
Profitez de lire ce roman qui nous prépare à l’arrivée de l’automne ! Promenez-vous dans les bois…, en Mayenne !
» C’est arrivé un 15 août ». L’histoire commence par un coup de téléphone chez Albert et sa femme, alors qu’ils sont encore au lit- Ils vivent à Paris. Albert ne répond pas mais, à l’écoute du répondeur, sa tante lui laisse ce message : « Ta mère est morte ».
Albert se rend dans l’immense propriété familiale, en Mayenne bordée de centaines d’hectares de forêt afin d’organiser les funérailles…. ce sont les formalités et la crémation. Albert vaque dans toutes les pièces de l’immense maison de son enfance. Venu seulement pour deux ou trois jours, Albert perd pied. Albert n’arrive pas à se séparer de l’urne qui contient les cendres de sa maman.
A chaque pas franchi, à chaque son, qu’importe la pièce dans laquelle il pénètre, les souvenirs rejaillissent, le parquet craque, des bruits étranges se font entendre, des bruits nocturnes s’installent, le sommeil ne vient pas…
Mais, sa tante qui est restée près de sa soeur de nombreuses années, l’aura prévenu : « essaie de ne pas faire pareil ! »
Que cache cette maison ? Que cachent ces personnages étranges, cette forêt, et quels sont ces bruits ?
Si Albert est là, c’est pour trouver la musique qui correspond le mieux à sa mère pour sa dernière demeure. Il écoute donc les vinyles, fouille pièces et placards. Au fur et à mesure on apprend beaucoup sur le passé de cette famille, de cette mère inséparable qui a hérité d’un immense domaine forestier. Et puis il y a cette légende d’un ermite qui erre dans les bois.
Il ne fume plus. Il ne mange plus, il ne vit que de ce que la nature lui offre et en même temps, il se débarrasse de tout ce qui est superflu.
La maison est le centre du roman. La forêt y occupe une place essentielle. L’auteur nous la décrit si bien que nous avons l’impression de marcher à ses côtés, d’être au pied de chaque arbre, d’entendre craquer les feuilles sous nos pas, de sentir l’odeur de l’humus, d’entendre le vent à travers les branches.
Mais que deviendra Albert ? Reviendra-t-il parmi les siens, retrouvera-t-il son épouse, ses enfants ? Que transmettra-t-il ? « Avant que naisse la forêt », un roman certes, mais aussi une réflexion sur le poids de l’héritage.
Dans ses remerciements, Jérôme Chantreau indique :
» Je ne peux que remercier la forêt pour ce que je lui dois et lui souhaiter de grandir loin de la main des hommes ».
« Jérôme Chantreau signe ce magnifique premier roman. Après une enfance parisienne et des études littéraires, il a créé un centre équestre et s’est formé à la sylviculture pour exploiter la forêt attenante à la maison familiale. Il est professeur de lettres et vit au pays basque.«
Profitez de lire ce roman qui nous prépare à l’arrivée de l’automne !
Un roman envoûtant dans lequel le narrateur se réfugie dans la forêt, un monologue intriguant où la forêt est omniprésente.
Un livre qui parle des secrets et légendes que les forêts racontent…
Une sublime découverte pour ce premier roman.
Marie-Christine