BELLE-AMIE – Harold Cobert – Éditions Les Escales –

belle amie« TITRE TRÈS FÉMININ ET SURPRENANT !!
Jeudi 27 Juin à 18 h « BELLE-AMIE » vient à notre rencontre, à la librairie Doucet, en compagnie de son auteur Harold COBERT.
« BELLE-AMIE », vous avez bien lu. Vous connaissez bien sûr le BEL-AMI de MAUPASSANT.  Au masculin !
Eh bien, Harold Cobert a eu l’audace, mais oui, d’imaginer une suite à ce Bel-Ami qui nous avait peut-être laissés sur notre faim.
En effet, nous avions refermé le roman de Guy de Maupassant sur son héros Georges Duroy, le jour de son mariage à l’église de la Madeleine à Paris. » Et il lui sembla qu’il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon » (la Chambre des Députés dorénavant). Ce sont les mots mêmes de Maupassant et nous imaginons que Georges Du Roy maintenant va se lancer dans la politique, mais c’est la fin du livre !
Harold Cobert est l’auteur de plusieurs romans et s’intéresse entre autres aux personnages historiques et littéraires. Citons seulement « Un hiver avec Baudelaire » et « L’entrevue de Saint-Cloud ». Cela explique en partie pourquoi il s’est tellement passionné pour ce sujet.
D’abord historiquement : « Bel-Ami » de Maupassant est paru en 1885. Nous sommes sous la Présidence de Jules Grévy. C’est une époque foisonnante avec des changements dans tous les domaines, la puissance montante du journalisme et les rêves de politique.
Ensuite, l’ambition. Un certain nombre d’hommes avait une ambition démesurée. On peut le comprendre quand il s’agit de réussite pour « monter » dans la société mais beaucoup moins quand on veut « arriver » par n’importe quel moyen..
Rappelez-vous Rastignac chez Balzac par exemple et bien d’autres comme Rodolphe dans Madame Bovary de Flaubert… Tous ont connu une forme de gloire et tous ont chuté. Dans Bel-Ami, Georges Duroy ou Du Roy est encore en train de « monter » sans morale aucune et il n’y a pas de chute !
Harold Cobert a vraisemblablement été frustré de ne pas savoir ce qui allait se passer. ET APRÈS ? C’est évidemment la question que l’on se pose. Chez Maupassant Georges Duroy a réussi en utilisant les femmes. Chez Harold Cobert il va tomber à cause des femmes. Leur vengeance sera impitoyable.
Nul besoin de relire ou de raconter Bel-Ami, c‘est inutile, du moins dans un premier temps, car Harold Cobert fait en sorte de revenir en arrière pour rappeler les faits..
Ce qui est extraordinaire, c’est la manière dont l’auteur s’est glissé dans le style de Maupassant. C’est troublant mais ce n’est pas du plagiat. Lorsque les mots sont du « maître », c’est dit et mis entre guillemets. Cela va même plus loin : Maupassant intervient comme personnage au moment de la parution de Bel-Ami.
Il fallait avoir de l’audace. Il fallait oser. Pour cela, il faut du talent afin de poursuivre cette comédie de mœurs de la  fin du XIX e siècle.
Voici ce que dit en plus la quatrième de couverture :
« En nous entraînant dans les combats politiques de la fin du XIXe siècle et dans les coulisses de l’Assemblée Nationale, il (l’auteur) propose une vision cruelle de la collusion entre journalisme, politique et finance. Un saisissant miroir de notre époque ».
Un grand bravo pour une belle réussite.
Marie-José/Librairie Doucet/MC
« Belle-Amie » – 407 pages – prix : 19.90 € (parution le 7/02/19)

 

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