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« Il faut aimer la vie telle qu’elle est heureuse ou malheureuse » PASSIONNANT !

Ce roman palpitant a pour cadre un endroit dont tout un chacun connaît la réputation et le prestige, mais que peu ont osé pénétrer, ne serait-ce que pour y prendre une collation ou le traverser de la Place Vendôme à la rue Cambon : le Ritz.

Le personnage principal, en dehors du Palace lui-même, s’appelle Frank Meier, né au Tyrol autrichien en 1884, d’un père ouvrier juif-polonais exilé et d’une mère dont le père était un petit rabbin de Budapest. Très jeune il quitte les siens et la misère pour tenter sa chance en Amérique, où il finit par devenir barman vedette, fort apprécié pour la création de cocktails. Mais l’établissement où il est employé est rasé par son propriétaire pour en édifier un autre encore plus magnifique. Licencié, Frank Meier décide d’aller s’installer à Paris. Ouvre son propre bar près de l’Opéra, qui devient vite célèbre. Mais la guerre de 14 remet tout en cause. Il s’engage, bien que de nationalité autrichienne et donc du camp ennemi, dans la Légion Étrangère, ce qui lui vaudra en 1921 la nationalité française et peu de temps après, il entre au Ritz.

Toutes les célébrités veulent être servies par lui, ce qui lui permet de côtoyer notamment : le duc de Windsor, Joséphine Baker, Coco Chanel, Sacha Guitry, Cocteau, Churchill, Arletty, Hemingway… Mais la Seconde Guerre Mondiale fait irruption au Ritz. Changement de clientèle : Göring, la Gestapo, les parvenus de la collaboration, et bien sûr les généraux von Stülpnagel, Hans Speidel mêlé au complot contre Hitler, mais aussi le grand écrivain allemand Ernst Jünger, et quelques revenants comme Coco Chanel, Cocteau, Arletty ou Sacha Guitry…

Il faut faire bonne figure, difficile quand on est juif, qu’on porte un nom germanique et qu’on a été soldat de la France contre son propre pays, mais en sous mains… Puis la roue tourne encore une fois : c’est la Libération, à nouveau l’inquiétude, puis le soulagement avec le retour dans l’armée américaine de… (il faudra lire le livre pour le découvrir).

Philippe Collin qui a écrit par ailleurs « Le fantôme de Philippe Pétain », « Léon Blum, une vie héroïque », connaît très bien cette période de l’histoire et n’a rien inventé, sauf le journal intime de Frank Meier et deux personnages qui condensent plusieurs autres de son entourage professionnel et ce : afin de faciliter la lecture du roman, dont les chapitres souvent courts s’enchaînent au point qu’on a peine à lâcher prise..

Philippe Collin est né à Brest en avril 1975. Il est producteur de radio sur France Inter, auteur d’essais, scénariste de bandes dessinées et journaliste. Philippe Collin est l’auteur de podcasts très suivis consacrés à Léon Blum, Napoléon, Simone de Beauvoir, Philippe Pétain ou encore aux Résistantes. « Le Barman du Ritz » est son premier roman

LIBRAIRIE DOUCET LE MANS/Hubert/M-C

Le Barman du Ritz – 416 pages – Prix : 21,90 € – Parution le 24/04/24